Chauffeur inc.: «des emplois payants» sont à risque, prévient le patron de TFI

Publié le 26/04/2024 à 11:26

Chauffeur inc.: «des emplois payants» sont à risque, prévient le patron de TFI

Publié le 26/04/2024 à 11:26

Par La Presse Canadienne

L’impossibilité de plus petites entreprises à concurrencer les «chauffeurs inc. » pourrait offrir des occasions de petites acquisitions pour TFI. (Photo: 123RF)

Des camionneurs canadiens vont «perdre des emplois payants» à cause de la concurrence «déloyale» des «chauffeurs inc.», prévient le patron du géant québécois du camionnage TFI International. 

Le président et chef de la direction, Alain Bédard, a même admis se poser la question sur l’avenir des activités canadiennes de l’entreprise montréalaise, lors d’une conférence téléphonique, vendredi, visant à discuter des résultats de l’entreprise. 

«C’est la question que nous nous posons, a répondu le dirigeant.  Est−ce qu’on veut avoir 200 millions de dollars d’actifs dans une industrie où nous concurrençons des gars qui ne sont pas équitables, qui ne paient pas d’avantages sociaux à leurs employés ?»

Le «chauffeur inc.» fait référence à une classification fautive des travailleurs comme indépendants, ce qui signifie que l’entreprise ne verse pas d’avantages sociaux et n’assure pas de protections de base du travail, même si le camionneur travaille pour un seul employeur. 

Cette situation est dénoncée par de nombreux acteurs de l’industrie, dont l’Association du camionnage du Québec (ACQ) et le Groupe Robert. 

L’impossibilité de plus petites entreprises à concurrencer les «chauffeurs inc. » pourrait offrir des occasions de petites acquisitions pour TFI, mais dans l’ensemble, le contexte réglementaire est défavorable pour la société, estime Alain Bédard. 

«L’ensemble de la taille de nos activités va diminuer (à plus long terme) et des gens vont perdre des emplois payants à cause des chauffeurs inc.», met−il en garde. 

Ce n’est pas la première fois que le dirigeant dénonce la concurrence «déloyale» des chauffeurs inc. Il a manifesté son impatience devant la réponse des gouvernements. 

«Après des années et des années, les élus continuent de faire des promesses, mais ils ne livrent pas la marchandise.» 

 

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