Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine
lesaffaires.com|Publié le 11 février 2022(Photo: Getty Images)
Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
07 février
Dans les Titres en action:
- Le géant américain des sites de rencontres Bumble (BMBL, 28,30 $US) a annoncé lundi le rachat de la start-up française Fruitz, réalisant sa première acquisition depuis sa création en 2014. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Disponible sur les boutiques en ligne d’Apple et de Google, Fruitz dit encourager «une communication ouverte et honnête». Ses utilisateurs peuvent échanger en s’envoyant des fruits comme une cerise «pour trouver sa moitié», une pastèque «pour des câlins récurrents sans pépins» ou un raisin «pour un verre de vin sans se prendre la grappe». Le téléchargement de l’application est gratuit, mais Fruitz propose des formules d’abonnement pour débloquer certains services, à partir de 10,99 euros par mois. L’entreprise ne spécifie pas son nombre d’utilisateurs, mais Bumble indique que Fruitz «a connu une croissance rapide à travers la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l’Espagne et le Canada» depuis son lancement en 2017 et jouit d’une forte popularité «auprès de la génération Z», les personnes nées entre 2000 et 2010. Fondée en 2014, Bumble, qui se revendique comme une plateforme féministe, permet pour sa part aux femmes de faire le premier pas.
- Les compagnies aériennes américaines à bas coûts Spirit Airlines (SAVE, 25,06 $US) et Frontier Airlines ont annoncé lundi qu’elles allaient fusionner dans une opération valorisée à 6,6 milliards de dollars américains. Selon l’accord, qui doit être finalisé au second semestre 2022, Frontier Arilines va contrôler 51,5% de la nouvelle entité et Spirit en détiendra les 48,5% restants. Les actionnaires de Spirit recevront 1,912 6 titre de Frontier, ainsi que 2,13 $US en numéraire, pour chaque action de Spirit qu’ils possèdent. Cela valorise l’action de Spirit à 25,83 $US, soit 19% de plus que son cours de clôture de vendredi. William Franke, président du conseil d’administration de Frontier, occupera le même poste au sein la nouvelle entreprise. En revanche, le nom de cette compagnie, l’identité de son directeur exécutif ou la localisation de son siège n’ont pas été précisés. Les compagnies, qui toutes deux volent uniquement sur des appareils Airbus, espèrent créer 10 000 emplois d’ici à 2026. La transaction doit encore être approuvée par les autorités américaines de la concurrence.
- Le conglomérat industriel et technologique japonais Toshiba (6502.T, 4 800 $JPY) a annoncé lundi son intention de se scinder en deux entreprises indépendantes, revenant sur la séparation en trois entités envisagée précédemment en raison de la complexité et du coût des procédures impliquées. Selon ce nouveau plan qui doit être soumis à l’accord de ses actionnaires le mois prochain, le groupe, pressé par ses actionnaires de maximiser sa valeur, veut créer une entreprise distincte regroupant ses activités dans les appareils électroniques et le stockage de données d’ici mars 2024 et à l’introduire en Bourse, détaille un communiqué. Le groupe a également annoncé lundi son intention de céder la majorité de ses parts dans son activité de climatisation Toshiba Carrier Corporation (TCC) à l’américain Carrier Global, avec qui il détient cette coentreprise créée en 1999. Toshiba, qui réduirait ainsi sa participation dans TCC de 60% à 5%.
À surveiller
Open Text (OTEX, 44,45 $US): l’analyste de la BMO réduit son cours cible. Le spécialiste de la gestion de documents numériques et d’échanges de données divulguait la semaine dernière les résultats du 2e trimestre de son année financière 2022.
Altus Group Limited (AIF, 52,20 $): un changement à la direction et une période difficile pour les clients en immobilier commercial. Le titre de la société de Toronto qui fournit des logiciels, des solutions de données et des services de conseil indépendants au secteur mondial de l’immobilier commercial est en chute libre depuis le début de l’année, perdant plus de 25% de sa valeur.
Produits forestiers Résolu (RFP, 11,37 $US $): malgré des vents de face, l’analyste de la RBC demeure positif. L’entreprise forestière québécoise vient de divulguer les résultats de son 4e trimestre, et ceux-ci s’avèrent nettement inférieurs aux attentes.
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08 février
Dans les Titres en action:
- Aimia (AIM.TO, 5,58 $) a signé une entente d’une valeur maximale de 517 millions de dollars (M$) pour vendre sa participation de 48,9% dans PLM, propriétaire et exploitant du programme de fidélisation mexicain Club Premier. La transaction verra PLM devenir une filiale à part entière d’Aeromexico (AEROMEX.MX, 1.9800 MXN). Aux termes de l’entente, Aimia recevra un produit net en espèces de 492 M$. L’entreprise pourrait également recevoir jusqu’à 25 M$ supplémentaires si le programme de fidélisation PLM atteint certains montants de facturation bruts annuels ciblés d’ici 2024. Aimia, qui possédait autrefois Aéroplan avant de le vendre à Air Canada, détient maintenant un portefeuille d’investissements dans des entreprises publiques et privées, dont Clear Media, Kognitiv et Trade X. Elle possède également l’entreprise de conseil en investissement Mittleman Investment Management.
- Cenovus Energy (CVE.TO, 18,35 $) a affiché mardi une perte de 408 millions de dollars pour son 4e trimestre, pour lequel elle a dû inscrire une charge hors trésorerie non récurrente de 1,9 G$ liée à ses activités de raffinage aux États-Unis. La société, qui a complété sa prise de contrôle de Husky Energy au début de l’an dernier, a précisé que sa perte par action équivalait à 21 cents pour le trimestre clos le 31 décembre, ce qui se comparait à une perte de 153 M$, ou 12 cents par action, pour la même période un an plus tôt. Les revenus du plus récent trimestre ont totalisé 13,7 G$, ce qui représentait une forte hausse par rapport à ceux de 3,5 G$ du 4e trimestre précédent. Le chiffre d’affaires de Cenovus avait été de 12,7 G$ au 3e trimestre. Les flux financiers ajustés se sont chiffrés à 1,9 G$, ou 97 cents par action, comparativement à ceux de 333 M$, ou 27 cents par action, du même trimestre un an plus tôt. La production en amont de Cenovus a grimpé pour atteindre l’équivalent de 825 300 barils de pétrole par jour, alors qu’elle était de 467 200 barils par jour au quatrième trimestre de 2020. Le débit en aval s’est chiffré en moyenne à 469 900 barils par jour au plus récent trimestre, alors qu’il était de 169 000 barils par jour un an plus tôt.
- Thomson Reuters (TRI.TO, 128,27 $) a annoncé mardi une hausse de son dividende trimestriel, alors même qu’elle affichait une perte pour son quatrième trimestre, en raison d’un plus faible profit d’exploitation et d’une baisse de la valeur de son investissement dans le propriétaire de la Bourse de Londres. La société a réalisé une perte de 175 millions $ US, soit 36 cents US par action, pour son trimestre clos le 31 décembre, ce qui se comparait à un profit de 562 millions $ US , ou 1,13 $ US par action, pour la même période un an plus tôt. Les revenus de Thomson Reuters ont atteint 1,7 milliard $ US, alors qu’ils s’étaient chiffrés à 1,6 milliard $ US au quatrième trimestre de l’exercice précédent. Sur une base ajustée, Thomson Reuters a réalisé un bénéfice par action de 43 cents US, par rapport à celui de 54 cents US au quatrième trimestre de 2020. La société versera désormais un dividende trimestriel de 44,5 cents US par action, comparativement à celui de 40,5 cents US qui prévalait jusque là. Dans ses perspectives pour 2022, Thomson Reuters a indiqué s’attendre à une croissance d’environ 5,0 % pour ses revenus totaux. Elle prévoit en outre que cette croissance s’établira entre 5,5 % et 6,0 % en 2023.
- Le géant pétrolier britannique BP (BP, 33,34 $US) a renoué avec les bénéfices l’an dernier grâce à la reprise économique et l’envolée du prix des hydrocarbures, après une perte colossale en 2020. Le groupe annonce parallèlement un plan d’accélération de sa transition énergétique. Le bénéfice net part du groupe ressort à 7,6 milliards de dollars américains pour 2021 contre une perte de 20,3 milliards en 2020, selon un communiqué diffusé mardi. Le chiffre d’affaires a bondi de 49% sur un an à 157,7 G$ US l’an dernier. Tout au long de 2021, mais particulièrement au 4e trimestre, le secteur pétrolier a bénéficié de la montée des prix du brut, tombés jusqu’en territoire négatif au printemps 2020. Ils sont repassés au-dessus du seuil de 90 $US le baril en janvier. Dans son plan de transformation publié mardi, BP prévoit de «réduire les émissions de gaz polluants provenant de ses opérations de 50% d’ici 2030 contre 30 à 35% visés auparavant, à horizon 2050» quand il ambitionne d’atteindre la neutralité carbone, voire plus tôt. La «major» pétrolière veut également augmenter la part de ses investissements dans les activités de transition à plus de 40% d’ici 2025 et vise environ 50% d’ici 2050. Elle ambitionne de générer des bénéfices de 9 à 10 G$ US de ces activités d’ici 2030, avec 5 moteurs de croissance: bioénergie, magasins dans ses stations d’essence, chargement de véhicules électriques, énergies renouvelables et hydrogène.
- Le spécialiste des vélos d’appartement et des tapis de course Peloton (PTON, 29,75 $US) a annoncé mardi le remplacement de son directeur exécutif, John Foley, co-fondateur de l’entreprise qu’il dirigeait depuis sa création, dès mercredi par Barry McCarthy, ancien directeur financier de Spotify et de Netflix. John Foley va néanmoins devenir président exécutif du conseil d’administration de Peloton. Également, 2 800 emplois seront supprimés ce qui représente environ 20% des postes administratifs du groupe, mais Peloton précise ne pas toucher à sa liste d’entraîneurs dispensant des cours en ligne aux utilisateurs. L’entreprise va aussi mettre en pause la construction d’une nouvelle usine de fabrication dans l’Ohio, annoncée en mai dernier. Au total, Peloton cherche à économiser 800 millions de dollars américains de coûts annuels et à réduire d’environ 150 M$ US ses dépenses en capitaux en 2022. Le groupe new-yorkais, qui fait face à un net ralentissement de la demande pour ses produits avec la levée des restrictions sanitaires et la sortie progressive de la pandémie, traverse une crise majeure. Son action a fondu à Wall Street et s’échange actuellement plus de 460% en dessous de son record, atteint en janvier 2021. Peloton a par ailleurs publié en avance mardi matin ses résultats trimestriels qui devaient initialement être communiqués après la clôture de Wall Street. Le groupe a notamment nettement revu à la baisse ses objectifs financiers pour l’ensemble de l’année 2022, disant s’attendre à un chiffre d’affaires compris entre 3,7 $US et 3,8 G$ US contre une fourchette de 4,4 G$ US à 4,8 G$ US dans la précédente estimation. Il prévoit de compter un peu moins de 3 millions d’abonnés à ses services de fitness à la fin de l’année, contre 3,35 millions à 3,45 millions espérés précédemment.
- Les constructeurs automobiles sud-coréens Hyundai (HYMTF, 39,13 $US) et Kia (000270.KS, 78 900 $ KRW) demandent aux propriétaires de quelque 485 000 véhicules des deux marques aux États-Unis de stationner leur voiture à l’extérieur seulement, car il existe un risque qu’elle prenne en feu même lorsque le moteur est éteint. Une défectuosité du module de contrôle du système de freinage antiblocage (ABS) peut causer un court-circuit. Les modèles visés sont les véhicules utilitaires sport (VUS) Kia Sportage de 2014 à 2016, Hyundai Sante Fe 2016 à 2018, Santa Fe Sport 2017 et 2018, Santa Fe XL 2019 et Hyundai Tucson 2014 et 2015, de même que la berline K900 de 2016 à 2018. Hyundai et Kia signalent que 11 incidents d’incendie ont été rapportés jusqu’ici, mais que personne n’a été blessé. La réparation consiste à remplacer un fusible, mais les techniciens des concessionnaires inspecteront aussi les modules de contrôle et les remplaceront, si nécessaire. Aux États-Unis, les propriétaires des modèles Hyundai concernés seront avisés du rappel à compter du 5 avril alors que Kia débutera l’envoi de la correspondance le 31 mars. On ignore ce qu’il adviendra des propriétaires canadiens des modèles visés.
- Le groupe pharmaceutique américain Pfizer (PFE, 53,21 $US) prévoit d’écouler cette année pour 32 milliards de dollars américains de son vaccin contre la COVID-19 développée avec BioNTech ainsi que pour 22 G$ US de sa pilule destinée à traiter le COVID. L’entreprise a déjà largement profité du vaccin qu’il a développé en partenariat avec la biotech allemande BioNTech sous le nom de Comirnaty, en en vendant pour 36,8 G$ US en 2021. Son chiffre d’affaires a bondi de 95%, à 81,3 G$ US, et son bénéfice net a plus que doublé, à 22 G$ US. Pfizer prévoyait début 2021 de vendre pour seulement 15 G$ US de son vaccin contre la COVID avant de relever ses prévisions plusieurs fois. Il a annoncé en janvier avoir lancé un essai clinique visant à en tester une version visant spécifiquement le variant Omicron. Quant à son traitement commercialisé sous le nom de Paxlovid autorisé fin décembre aux États-Unis, Pfizer en a déjà vendu 72 M$ US en 2021. Les prévisions pour 2022 sont basées sur les contrats et engagements pris fin janvier et pourraient donc encore augmenter. Pfizer s’attend au total à un chiffre d’affaires compris entre 98 et 102 G$ US pour cette année et à un bénéfice ajusté par action compris entre 6,35 et 6,55 $US, ce qui un peu en dessous des prévisions. Les analystes s’attendaient aussi à un chiffre d’affaires un peu plus élevé fin 2021. Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 23,8 G$ US et dégagé un bénéfice net de 3,4 G$ US.
- Le constructeur automobile japonais Nissan (7201.T, 593 $JPY) a de nouveau relevé mardi ses prévisions annuelles de bénéfice net et opérationnel, grâce notamment à l’amélioration constante de la qualité de ses ventes, l’optimisation de ses coûts et la baisse du yen. La société vise désormais un bénéfice net de 205 milliards de yens (1,6 milliard d’euros) sur son exercice 2021/22 qui sera clos le 31 mars. En novembre dernier, Nissan avait dit tabler sur un bénéfice net de 180 milliards de yens, après deux exercices annuels profondément dans le rouge. Le groupe a aussi rehaussé son objectif annuel de bénéfice opérationnel, passé de 180 à 210 milliards de yens, tout en abaissant sa perspective de chiffre d’affaires, révisée à 8,710 milliards de yens (66,1 milliards d’euros) contre 8 800 milliards de yens auparavant. Néanmoins cela représenterait toujours une hausse sensible (+10,8%) comparée à son exercice annuel précédent. Son objectif annuel de ventes en volume reste inchangé, à 3,8 millions de véhicules, mais «la sévère pénurie de semi-conducteurs et la hausse des infections à la COVID-19 à cause de la propagation du variant Omicron» affecte sa production, a expliqué le constructeur dans son communiqué. Sur son troisième trimestre (octobre-décembre), le groupe a réalisé un bénéfice net de 32,7 milliards de yens (près de 250 millions d’euros), contre une perte nette de 37,8 milliards de yens un an plus tôt. Son bénéfice opérationnel s’est établi à 52,2 milliards de yens sur la période, un résultat presque doublé sur un an, tandis que ses ventes trimestrielles ont quasiment stagné (-0,8% sur un an) à 2,207 milliards de yens (16,8 milliards d’euros).
À surveiller
TFI International (TFII, 122,30 $): résultats supérieurs aux prévisions au quatrième trimestre. Le transporteur TFI International, anciennement TransForce, a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions au quatrième trimestre de son exercice 2021.
Saputo (SAP, 28,24 $): des vents contraires persistent dans l’industrie des produits laitiers. Le géant des produits laitiers Saputo dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2022 le 10 février et l’analyste Chris Li, de Desjardins, s’attend à ce que les défis auxquels l’entreprise doit faire face se poursuivent.
Shopify (SHOP, 1096,44 $CA ; SHOP, 866,89 $US): le pire est-il passé?. La plateforme canadienne de commerce électronique Shopify dévoilera ses résultats financiers du quatrième trimestre de son exercice 2021 le 16 février et l’analyste Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, anticipe qu’ils seront légèrement supérieurs aux prévisions.
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09 février
Dans les Titres en action:
- Canopy Growth (WEED.TO, 11.05$) a affiché mercredi une perte nette de 115,5 millions de dollars (M$) pour son plus récent trimestre, ce qui se comparait à une perte nette de 829,3 M$ pour la même période un an plus tôt, tandis que ses revenus ont reculé de 8%. La perte par action du producteur de cannabis s’est chiffrée à 28 cents pour le trimestre clos le 31 décembre, alors qu’elle avait été de 2,43$ un an plus tôt. Les revenus nets du troisième trimestre de Canopy ont totalisé près de 141 M$, alors qu’ils avaient été de 152,5 M$ au même trimestre en 2020. Les revenus nets mondiaux de cannabis ont atteint 83 M$ au cours du trimestre, en baisse par rapport à ceux de 103,8 M$ du même trimestre un an plus tôt, tandis que les revenus tirés des autres biens de consommation ont totalisé 58 M$, en hausse par rapport à ceux de 48,7 M$ de l’exercice précédent. Les ventes de cannabis récréatif canadien ont chuté de 25% sur un an, tandis que celles de cannabis médicinal ont retraité de 7%. Les ventes internationales et autres ventes de cannabis ont retraité de 16%.
- Cameco (CCO.TO, 28.62$) a annoncé mercredi une hausse de son dividende annuel, en marge du dévoilement d’un profit et de revenus en baisse pour son quatrième trimestre, par rapport à la même période un an plus tôt. La société minière d’uranium versera désormais un dividende annuel de 12 cents par action, en hausse par rapport à celui de 8 cents par action qui prévalait jusqu’à maintenant. Cameco a affiché un bénéfice de 11 millions de dollars (M$), soit 3 cents par action, pour le trimestre clos le 31 décembre, en baisse par rapport à celui de 80 M$, ou 20 cents par action, du même trimestre en 2020. Les revenus trimestriels ont atteint 465 M$, alors qu’ils avaient été de 550 M$ au quatrième trimestre précédent. Sur une base ajustée, le bénéfice par action de Cameco s’est chiffré à 6 cents, comparativement à celui de 12 cents réalisé un an plus tôt. Dans ses perspectives pour l’exercice en cours, Cameco a dit s’attendre à ce que ses revenus s’établissent entre 1,50 G$ et 1,65 G$. Ses dépenses en immobilisations devraient se situer entre 150 M$ et 175 M$.
- Les travailleurs d’un centre de distribution de Sobeys, propriété d’Empire (EMP-A.TO, 39,79 $) à Terrebonne se sont mis en grève après l’échec des négociations entre l’entreprise et le syndicat cette semaine. Environ 190 travailleurs de l’entrepôt d’alimentation automatisé en banlieue nord de Montréal ont débrayé lundi soir, a indiqué Kim Bergeron, une avocate représentant la section locale 501 des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC). Selon elle, le syndicat et l’entreprise sont parvenus à une impasse après plus d’une dizaine de réunions depuis novembre, les salaires et les avantages sociaux apparaissant comme les principaux points de friction. La grève survient à un moment où des problèmes de chaîne d’approvisionnement laissent déjà les étagères des épiceries canadiennes moins garnies que d’habitude. La porte-parole de Sobeys, Jacquelin Weatherbee, a indiqué que l’entreprise avait mis en place des plans d’urgence pour soutenir ses magasins IGA au Québec à partir des centres de distribution voisins. Elle a ajouté que l’entreprise était déçue, mais qu’elle espérait pouvoir retrouver le syndicat à la table de négociation.
- Le groupe de publicité en ligne Criteo (CRTO, 34,85 $US) a vu son bénéfice net augmenter de 88% en 2021, à 134 millions de dollars américains, porté notamment par le rebond de son secteur, selon ses résultats publiés mercredi. Le chiffre d’affaires du groupe français, coté au Nasdaq à New York, a progressé de 9% (8% à taux de change équivalent) en 2021, à 2,254 G$ US. L’indicateur privilégié du groupe (les contributions ex-TAC), qui exclut les reversements aux partenaires, grimpe pour sa part de 12%, à 921 M$ US. La spécialité historique de Criteo est le «reciblage», qui consiste à présenter aux internautes des publicités pour les produits pour lesquels ils ont déjà montré un intérêt. La technique bénéficie du boom du commerce en ligne, mais pâtit des restrictions techniques et réglementaires sur les «cookies», les traceurs publicitaires. Les changements introduits par Apple dans son nouveau système d’exploitation mobile, qui empêchent les applications d’accéder sans permission à l’identifiant publicitaire de l’appareil, ont par exemple déjà coûté des dizaines de millions de dollars à l’entreprise. Pour faire face à ces changements, Criteo investit depuis quelques années dans de nouvelles solutions publicitaires, notamment la publicité directement sur les sites de commerce en ligne (retail media).
- Le fabricant québécois de produits aérospatiaux et de trains d’atterrissage Héroux-Devtek (HRX.TO, 17,57 $) rapporte que son bénéfice net du troisième trimestre de 2022 a reculé en un an. Le bénéfice par action a été de 0,18 $ par rapport à 0,24 $ ou au bénéfice par action ajusté de 0,26 $ il y a un an. Les ventes ont aussi été en déclin. Elles ont été de 131,1 millions $ comparativement à 150,3 millions $ un an plus tôt. Le bénéfice net a été de 6,468 millions $ au trimestre qui a pris fin le 31 décembre dernier, alors qu’il s’était élevé à près de 8,49 millions $ lors de la période correspondante de 2020. Entre-temps, le bénéfice net ajusté est passé de 9,36 millions $ à près de 6,47 millions $. Martin Brassard, président et chef de la direction de Héroux-Devtek, explique que les dernières semaines du quatrième trimestre de 2021 ont été marquées par des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et des systèmes de production. L’entreprise basée à Longueuil est confiante de pouvoir compenser cette baisse de production au cours des prochains trimestres. Les livraisons aux fabricants d’équipements d’origine sont conformes aux échéanciers, le carnet de commandes demeure solide et le portefeuille de ventes s’étend à l’échelle d’une multitude de clients, de segments de marché et de pays. Héroux-Devtek réalise environ 90% de ses ventes à l’extérieur du Canada, dont environ 53% aux États-Unis.
- La première banque d’affaires italienne, Mediobanca (MB.MI, 10,56 €), a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 28,1% au premier semestre de son exercice décalé 2021-22, grâce à une forte hausse des commissions qui ont atteint un niveau «record». La banque, qui met aussi en avant la reprise des crédits à la consommation, a dégagé un bénéfice net de 528,8 millions d’euros sur la période juillet-décembre. Au deuxième trimestre, le bénéfice net s’est élevé à 263,9 millions d’euros, en hausse de 25,4%, supérieur au consensus des analystes du fournisseur d’informations financières Factset Estimates, qui tablaient sur 218 millions d’euros. Les revenus ont progressé de 12,2% à 1,46 milliard d’euros sur le semestre, tirés par les commissions qui ont atteint 443,2 millions d’euros, en hausse de 15,8%. Le revenu net d’intérêts n’a cependant connu qu’une hausse limitée, de 1,8% à 733,5 millions d’euros, en raison des taux bas sur les marchés. Les créances douteuses brutes ont diminué de 7,9% à 1,47 milliard d’euros, et représentent désormais 2,8% du portefeuille de prêts, se situant ainsi à un «niveau minimum historique». Le ratio de fonds propres durs (CET1) de Mediobanca, indice très suivi par les analystes, car il mesure la capacité à faire face à une crise, a reculé à 15,4%, contre 16,3% fin juin.
- Le groupe pharmaceutique israélien Teva (TEVA, 8,29 $US), frappé depuis plusieurs années par une crise lui faisant enchaîner de lourdes pertes, a dégagé un bénéfice annuel pour la première fois depuis cinq ans, a-t-il annoncé mercredi, signant toutefois des résultats nettement inférieurs aux attentes. En 2021, Teva a enregistré un bénéfice net de 417 millions de dollars américains alors que les analystes compilés par Bloomberg l’attendaient bien au-dessus d’un milliard. Le chiffre d’affaires, aussi inférieur aux attentes, a, lui, baissé de presque 5% à 15,9 G$US. Le laboratoire s’attend à des performances semblables cette année puisqu’il table sur des revenus compris entre 15,6 et 16,2 G$US. Teva est le principal spécialiste mondial des génériques, les médicaments tombés dans le domaine public. Il subit depuis le milieu des années 2010 une large crise qui a fait s’effondrer son cours de Bourse. Depuis 2017, il signait systématiquement de lourdes pertes annuelles, parfois de plusieurs milliards de dollars, à cause de plusieurs éléments, dont des erreurs catastrophiques de stratégie.
À surveiller
H2O Innovation (HEO, 2,37 $): la baisse du cours de l’action offre un bon point d’entrée, selon l’analyste de Desjardins. L’entreprise de Québec, spécialiste du traitement d’eau par filtration, dévoilera les résultats du 2e trimestre de son année financière 2022 le 14 février, et en fonction de ses prévisions, Frederic Tremblay, analyste chez Desjardins, croit que la baisse de plus de 10% qu’a subi le cours de l’action depuis le début de l’année n’est pas justifiée.
Groupe TMX (X, 127,38 $): un bon 4e trimestre permet au cours de l’action de gagner 3,6%. L’entreprise propriétaire entre autres de la Bourse de Toronto divulguait hier ses résultats du 4e trimestre qui indiquait une hausse des bénéfices de 25% comparativement à l’année précédente.
Coveo Solutions (CVO, 10,48 $): victime de la correction des titres techno. La jeune entreprise québécoise a vu son titre coté à la Bourse de Toronto depuis seulement la mi-novembre se faire malmener depuis le 1er janvier comme bien d’autres titres techno, passant de 16,50 $ à 9,50 $.
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10 février
Dans les Titres en action:
- Canada Goose Holdings (GOOS.TO, 36.80$) a abaissé ses prévisions pour son exercice financier en cours, les éclosions de contaminations à la COVID−19 et les restrictions associées ayant refroidi les attentes du fabricant de parkas de luxe. La société torontoise a expliqué que les plus faibles ventes et achalandages en magasin dans certaines parties de l’Europe et de l’Asie l’avaient convaincu de revoir à la baisse ses perspectives de profits et revenus pour son exercice 2022. Canada Goose a affiché jeudi un profit de 151,9 millions de dollars (M$) ou 1,41$ par action, pour son troisième trimestre clos le 2 janvier, en hausse par rapport à celui de 107,0 M$, ou 96 cents par action, pour la même période un an plus tôt. Sur une base ajustée, Canada Goose a indiqué que son bénéfice par action avait atteint 1,42$, comparativement à celui de 1,01$ du troisième trimestre de l’exercice précédent. Les revenus trimestriels se sont élevés à 586,1 M$, ce qui se comparait à un chiffre d’affaires de 474,0 M$ au troisième trimestre précédent. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 1,45 $ par action et à des revenus de 583,24 M$, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Canada Goose table désormais sur un chiffre d’affaires d’entre 1,090 G$ et 1,105 G$ pour l’exercice en cours, comparativement à sa prévision précédente, qui visait des revenus d’entre 1,125 G$ et 1,175 G$. Elle attend en outre un profit net ajusté d’entre 1,02$ et 1,11 $ par action, plutôt qu’un profit de 1,17$ et 1,33$ par action, comme prévu précédemment.
- Telus (T.TO, 31,58 $) a doublé son profit du quatrième trimestre par rapport à la même période un an plus tôt grâce à la vente de ses activités de solutions financières. La société de Vancouver avait annoncé en décembre la vente de ces activités à Dye & Durham pour 500 millions $. Le géant des télécommunications a affiché jeudi un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 644 millions $ où 47 cents par action, pour le trimestre clos le 31 décembre, ce qui se compare à un profit de 260 millions $, ou 20 cents par action, pour la même période un an plus tôt. Les revenus d’exploitation et autres revenus, qui comprennent le produit de la vente des activités de solutions financières, ont totalisé 4,87 milliards $ au cours du trimestre. En comparaison, ce chiffre d’affaires avait été de 4,06 milliards $ au quatrième trimestre de 2020. Sur une base ajustée, Telus a réalisé un profit par action de 23 cents, en hausse par rapport à celui de 22 cents du quatrième trimestre précédent. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 26 cents par action pour le plus récent trimestre, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
- Bombardier (BBD-B.TO, 1,80 $) a réalisé un bénéfice au trimestre financier qui a pris fin le 31 décembre dernier, alors qu’un an plus tôt, la multinationale montréalaise avait essuyé une perte. Le fabricant d’avions d’affaires a dégagé un bénéfice net de 238 millions $ US, ou de 0,09 $ US par action diluée lors de ce trimestre. Les revenus du quatrième trimestre de Bombardier ont totalisé 1,77 milliard $ US, en baisse par rapport à ceux de 2,34 milliards $ rapportés un an plus tôt. Les prévisions de 2022 de Bombardier anticipent une croissance des revenus à plus de 6,5 milliards $ US par rapport à ceux de 2021. Les revenus ajustés avant les taxes, la dépréciation et les amortissements devraient s’élever à 825 millions $ US cette année, 29% de plus qu’en 2021. Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier, estime que dans l’ensemble, les résultats de 2021 prouvent que le plan de la compagnie lui donne à la fois la structure et l’agilité nécessaires pour gérer des obstacles externes et tirer parti de la reprise plus rapide que prévu de l’industrie.
- Coca-Cola (KO, 61,01 $US) a vu son chiffre d’affaires progresser de 10% au 4e trimestre 2021, à 9,5 milliards de dollars américains, et de 17% sur l’ensemble de l’année, à 38,7 G$US. Ses ventes en dehors de la maison, au cinéma, dans les restaurants ou les stations-service, sont enfin revenues au-dessus de leur niveau d’avant la pandémie en fin d’année, a-t-il souligné. Et le groupe a pu compter sur la croissance des ventes de Coca-Cola Zero et de boissons destinées aux sportifs. Son bénéfice net a bondi de 66% au quatrième trimestre, à 2,4 G$US, et de 26% sur l’année 2021, à 9,8 G$US. Pour 2022, le groupe s’attend à une hausse de son chiffre d’affaires de 7% à 8% à périmètre constant Coca-Cola prévoit parallèlement des effets de change négatifs et un impact à hauteur d’environ 5% de la hausse des prix des matières premières. Il anticipe une hausse de 5% à 6% de son bénéfice ajusté par action et hors éléments exceptionnels.
- PepsiCo (PEP, 171,94 $US) a vu son chiffre d’affaires progresser de 12%, à 25 G$US, au 4e trimestre 2021, tandis que son bénéfice net reculait de 28%, à 1,3 G$US0. Le groupe a relevé le prix de certains de ses produits. Mais dit aussi a vu augmenter le prix des transports, des matières premières — comme l’huile de cuisson pour ses chips —, et d’emballage. Comme Coca-Cola, PepsiCo a augmenté ses dépenses de marketing. Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 13%, à 79 milliards de dollars, et son bénéfice net a progressé de 7%, à 7,6 milliards. Pour 2022, PepsiCo s’attend à une hausse de son chiffre d’affaires à périmètre constant de 6%, contre 10% l’an dernier, et à une hausse de son bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 6,5%.
- Un vote de grève sera tenu parmi quelque 3000 syndiqués du transporteur ferroviaire Canadien Pacifique (CP.TO, 92,90 $) et les résultats seront connus d’ici la fin du mois de février. La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) signale qu’un avis de différend a été signifié au ministre du Travail, conformément au Code canadien du travail, concernant ses négociations avec le Canadien Pacifique. Le syndicat affirme que les principaux enjeux dans ces négociations sont les salaires, les avantages sociaux et le régime de retraite. Le vote de grève concerne les ingénieurs de locomotives, chefs de train, agents de train et agents de triage. Le syndicat signale que le ministre du Travail a nommé un conciliateur/médiateur pour appuyer le processus. Des représentants de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada et du Canadien Pacifique sont d’ailleurs réunis jeudi en présence du conciliateur. La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada rappelle qu’une grève légale ne peut avoir lieu que 21 jours après la fin du processus de conciliation.
- Credit Suisse (CS, 10,01 $US), le numéro deux du secteur bancaire helvétique, a vu ses comptes plonger dans le rouge en 2021, sous le poids des provisions pour litiges et dépréciations d’actifs au terme d’une année agitée, annonce-t-elle jeudi. La banque, secouée par la faillite de la société financière britannique Greensill et l’implosion du fonds américain Archegos, a refermé l’année 2021 sur une perte nette de près de 1,6 milliard de francs suisses (1,4 milliard d’euros), contre un bénéfice de près de 2,7 milliards de francs un an plus tôt. Fin janvier, elle avait déjà averti que ses résultats allaient pâtir de ces provisions pour litiges qui se sont ajoutées aux lourdes dépréciations d’actifs découlant de son programme stratégique pour redresser la banque. Credit Suisse compte notamment réduire la voilure dans la banque d’investissement, en particulier dans les services au fonds spéculatif, qui ont été au cœur des secousses sur le fonds Archegos. La banque, qui avait publié fin juillet le rapport qu’elle avait commandé sur Archegos, n’a en revanche pas l’intention de publier celui concernant les fonds liés à Greensill, dans lesquels quelque 10 milliards de dollars américains avaient été engagés.
- Le fabricant de matériels électriques Legrand (LR.PA, 90,58 €) a enregistré en 2021 des résultats record, portés par des segments renforcés après la pandémie (data centers, offres connectées, efficacité énergétique), et malgré des tensions sur l’approvisionnement. Le groupe français a engrangé 904 millions d’euros de bénéfice net, en progression de 8,3% par rapport à 2019, pour un chiffre d’affaires de plus de 6,99 milliards (en hausse de 14,7% par rapport à 2020, et de 5,6% par rapport à 2019), autant de chiffres record publiés jeudi, dépassant les prévisions des analystes de FactSet. Legrand a gagné des parts de marché en Europe, où il réalise plus de 40% de son activité. Aux États-Unis, il progresse sur les solutions pour centres de données et sur l’équipement du résidentiel, et ne recule que sur le secteur tertiaire, qui n’a pas encore redémarré. Il affiche aussi une croissance à deux chiffres en Chine, au Brésil, mais moindre en Inde, le pays étant toujours très affecté par la COVID-19. Bémol à ce tableau, la situation sur «la chaîne d’approvisionnement est restée compliquée au 4e trimestre, comme au 3e», au point de faire perdre quelques dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires au groupe sur les trois derniers mois, selon son directeur.
À surveiller
Agnico Eagle (AEM, 49,12 $ US): une fusion d’égal à égal sur le point d’être conclue. La conclusion de la fusion d’égal à égal entre Agnico Eagle Mines et son compétiteur Kirkland Lake Gold met au monde un producteur d’or de très haute qualité et le plus grand au Canada, estime CIBC Marchés des capitaux.
Constellation Software (CSU-T, 2174$): Topicus dépasse les attentes. Les résultats enregistrés au quatrième trimestre par la société de logiciels Topicus, filiale de Constellation Software, dépassent les attentes, mais la Banque Scotia attend les résultats de Constellation elle-même avant de modifier ses prévisions.
Alimentation Couche-Tard (ATD, 54,26$): une transition électrique graduelle. Desjardins garde un œil attentif sur la transition énergétique dans les transports en Norvège et ses effets sur les activités de l’exploitant mondial de dépanneurs. Les données actuelles semblent être suffisamment positives pour que l’institution financière améliore le cours cible de l’entreprise.
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11 février
Dans les Titres en action:
- Cineplex (CGX.TO, 13,52 $) a réduit sa perte du quatrième trimestre à 21,8 millions $, soutenue par la sortie de films populaires en octobre et en novembre, mais s’est heurtée aux fermetures et aux diminutions de capacité dans la plupart de ses salles à la fin décembre. L’exploitant de salles de cinéma a précisé vendredi que sa perte par action s’était chiffrée à 34 cents pour le trimestre clos le 31 décembre, ce qui se comparait à une perte de 230,4 millions $, ou 3,64 $ par action, pour les trois derniers mois de 2020. Les revenus ont totalisé 300 millions $, par rapport à 52,5 millions $ un an plus tôt, tandis que le nombre de visiteurs a bondi à 10,2 millions, alors qu’ils avaient été 800 000 au quatrième trimestre de 2020. Les revenus du box-office ont grimpé à 125,9 millions $ au cours du trimestre, par rapport à ceux de 7,3 millions $ obtenus un an plus tôt, alors que les salles de cinéma étaient fermées pendant la plus grande partie. Les revenus des services alimentaires ont augmenté à 87,2 millions $, par rapport à 10,5 millions $ un an plus tôt, et les revenus médiatiques ont atteint 32,8 millions $, contre 12,5 millions $ pour les trois derniers mois de 2020. Les revenus de divertissement ont grimpé à 45,1 millions $ alors qu’ils avaient été de 13,6 millions $ un an plus tôt, tandis que les autres revenus sont passés de 8,6 millions $ en 2020 à 8,9 millions $ au plus récent trimestre.
- La Financière Manuvie (MFC.TO, 27,89 $) et la Financière Sun Life (SLF.TO, 69,72 $) affirment voir un potentiel important pour les marchés asiatiques, alors que la classe moyenne de cette région continue de croître. Bien que leurs résultats aient été mitigés d’un pays à l’autre, les deux assureurs canadiens ont indiqué que leurs divisions asiatiques avaient contribué à soutenir les résultats du quatrième trimestre, alors qu’ils investissaient davantage dans la région. Manuvie, qui est active dans 13 marchés de la région, a vu les bénéfices de base de sa division Asie augmenter de 2,6% par rapport au troisième trimestre, même s’ils étaient en baisse par rapport au même trimestre de l’année précédente, tandis que ses divisions américaines et canadiennes ont enregistré des baisses par rapport au troisième trimestre et au quatrième trimestre de l’exercice précédent. En décembre, l’assureur a lancé un partenariat de 16 ans avec VietinBank, l’une des plus grandes banques du Vietnam, pour poursuivre son expansion dans le pays. De son côté, la Sun Life a indiqué que sa division asiatique avait vu son bénéfice net sous-jacent grimper de 12% au dernier trimestre, comparativement à une croissance de 9% au Canada et à un recul de 51% aux États-Unis, en raison de l’augmentation des décès dus à la COVID-19. La société a également indiqué que les ventes de produits de gestion de patrimoine en Asie avaient augmenté de 20% au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente — malgré un recul dans certains centres internationaux — ce qui était supérieur aux gains de ses divisions nord-américaines.
- Le constructeur automobile suédois Volvo Cars (VOLCAR-B.ST, 70,92 $SEK), propriété du chinois Geely, a publié vendredi des résultats annuels en nette hausse par rapport à 2020, malgré un quatrième trimestre plombé par des problèmes d’approvisionnement. Volvo Cars a continué de souffrir de l’effet des pénuries d’approvisionnement en semi-conducteurs au quatrième trimestre, qui s’est traduit par une nette baisse de ses ventes et de ses bénéfices. Les ventes ont reculé de 20% en volume, à 168 000 véhicules vendus. Mais la baisse du chiffre d’affaires a été moindre (-6%) en raison de «la forte demande» ayant eu «un effet positif sur les prix et la vente de voitures plus chères», a expliqué Volvo. Le chiffre d’affaires a reculé à 80 milliards de couronnes (environ 7,5 milliards d’euros). Le bénéfice net a lui chuté de 60% à près de 2,3 milliards de couronnes, inférieur aux attentes des analystes. Pour l’ensemble de l’année 2021, Volvo Cars a toutefois affiché de solides résultats, avec une hausse du chiffre d’affaires de 7,3%, à 282 milliards, et un fort rebond du bénéfice net. Ce dernier a atteint 14,2 milliards, contre 7,8 milliards en 2020, marqué par les effets économiques de la pandémie. Sa rentabilité s’est aussi affermie, la marge opérationnelle progressant de 4 points à 7,2%. Volvo Cars, qui ambitionne de sortir du moteur à combustion et veut être tout électrique d’ici 2030, investit actuellement pour augmenter ses capacités de production dans l’électrique.
- Le groupe TF1 (TF1.PA, 9,89 €) a dégagé un bénéfice net de 225,3 millions d’euros en 2021, quadruplé par rapport à 2020, année plombée par la pandémie, et en hausse de 45% sur l’année 2019, a-t-il annoncé vendredi. Le chiffre d’affaires a progressé de 16,6% à 2,427 milliards d’euros, dépassant de 3,8% celui réalisé en 2019, avant la crise sanitaire. La publicité, la principale source de revenus du groupe, a vu son chiffre d’affaires augmenter de 14,2% sur un an à 1,695 milliard d’euros. Par rapport à 2019, la hausse est de 2,6%, le taux de marge opérationnelle courante s’est élevé à 14,1% (12,9% hors comptabilisation de 29,5 millions d’euros de crédit d’impôt accordé au titre de la pandémie) contre 9,1% en 2020 et 10,9% en 2019. Le groupe ne fournit pas de prévisions chiffrées pour 2022, mais note que «le projet de rapprochement entre les groupes TF1 et M6, qui vise à apporter une réponse aux mutations profondes du secteur, se poursuit dans un calendrier conforme à celui initialement prévu».
- L’assureur Axa (CS.PA, 28,30 €) a finalisé la vente de ses activités d’assurance à Singapour au groupe HSBC (HSBA.L, 561,30 £), pour près de 530 millions de dollars américains, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué. Annoncée mi-août, la vente, dont le montant s’élève à 529 M$ US (463 millions d’euros), concrétise la stratégie d’Axa de «mettre l’accent sur (ses) marchés principaux», comme l’avait expliqué à l’été Gordon Watson, directeur général Asie et Afrique, cité dans un précédent communiqué. La transaction devrait générer un impact négatif sur son résultat net «d’environ 160 millions d’euros dans les états financiers 2021», expliquait le groupe en août. Axa doit publier ses résultats annuels le 24 février. En 2020, Axa Singapour se classait au 8e rang des assureurs-vie à Singapour avec 2% de part de marché et au 5e rang en dommages avec 4% de part de marché.
- Le producteur d’acier inox Aperam (APAM.AS, 53,20 €) a multiplié son bénéfice net par plus de 5 en 2021, et s’attend à un bon début d’année avec un carnet de commandes «bien rempli», selon les résultats du groupe publié vendredi. Le bénéfice net s’est élevé à 968 millions d’euros en 2021, contre 175 millions l’année précédente, soit une hausse de 453%. Le chiffre d’affaires a bondi de plus de 40% pour atteindre 5,102 milliards d’euros, contre 3,624 milliards en 2020, «principalement en raison de la hausse des expéditions et des prix», explique le groupe. Les expéditions d’acier ont augmenté de 8,5% en 2021 pour s’élever à 1,819 million de tonnes, contre 1,677 million en 2020. En conséquence, Aperam a annoncé une augmentation de son dividende de base, de 1,75 euro par action à 2 euros, sous réserve de validation par l’assemblée générale. Il va par ailleurs lancer un programme de rachat d’actions «allant jusqu’à 100 millions d’euros». Élément scruté par les analystes, l’excédent brut d’exploitation (EBITDA) s’est envolé, à 1,186 milliard d’euros en 2021 contre 343 millions un an plus tôt (multiplication par 3,4). Le groupe prévoit pour le premier trimestre 2022 que son EBITDA ajusté «augmente légèrement par rapport au niveau record du 4e trimestre 2021», ainsi qu’une légère augmentation de sa dette financière nette sur cette même période. Le producteur d’acier avait vu en 2020 ses résultats plonger et avait creusé sa dette à cause de la crise sanitaire.
À surveiller
Bombardier (BBD.A, 1,83 $): ses résultats décollent. Les résultats que l’avionneur montréalais Bombardier a dévoilés jeudi ont dépassé les attentes de Cameron Doerksen, le plaçant en bonne voie pour un décollage en 2022.
Alithya (ALYA, 3,66 $ 2,7 $ US): son plan de match sur les rails. Alimentée par une croissance interne de 35% par rapport à la même période l’an dernier, Alithya a dévoilé un chiffre d’affaires qui a largement dépassé les attentes.
Dialogue Technologies (CARE, 5$): de bonnes nouvelles qui ne rapportent pas encore. Le 9 février 2021, la spécialiste de la télémédecine québécoise Dialogue Technologies a annoncé qu’elle bonifiait l’offre de services virtuels aux clients de la Sun Life, une nouvelle qui a particulièrement plu à Adam Buckham, analyste de la Banque Scotia.